*Acrylique sur papier, 40/30cm, peinture inspiré par ce passage de la pièce de théâtre « Cyrano de Bergerac » de Edmond Rostand. « …/ Un baiser, mais à tout prendre, qu’est-ce? Un serment fait d’un peu plus près, une promesse Plus précise, un aveu qui se veut confirmer, Un point rose qu’on met sur l’i du verbe aimer; C’est un secret qui prend la bouche pour oreille, Un instant d’infini qui fait un bruit d’abeille, Une communion ayant un goût de fleur, Une façon d’un peu se respirer le cœur, Et d’un peu se goûter, au bord des lèvres, l’âme. …/ »
*Acrylique sur papier naturel, 40/30cm, peinture inspirée du poème éponyme de Guillaume Apollinaire (recueil : Poèmes à Lou, 1915) Si je mourais là-bas sur le front de l’armée Tu pleurerais un jour ô Lou ma bien-aimée Et puis mon souvenir s’éteindrait comme meurt Un obus éclatant sur le front de l’armée Un bel obus semblable aux mimosas en fleur Et puis ce souvenir éclaté dans l’espace Couvrirait de mon sang le monde tout entier La mer les monts les vals et l’étoile qui passe Les soleils merveilleux mûrissant dans l’espace Comme font les fruits d’or autour de Baratier Souvenir oublié vivant dans toutes choses Je rougirais le bout de tes jolis seins roses Je rougirais ta bouche et tes cheveux sanglants Tu ne vieillirais point toutes ces belles choses Rajeuniraient toujours pour leurs destins galants Le fatal giclement de mon sang sur le monde Donnerait au soleil plus de vive clarté Aux fleurs plus de couleur plus de vitesse à l’onde Un amour inouï descendrait sur le monde L’amant serait plus fort dans ton corps écarté Lou si je meurs là-bas souvenir qu’on oublie — Souviens-t’en quelquefois aux instants de folie De jeunesse et d’amour et d’éclatante ardeur — Mon sang c’est la fontaine ardente du bonheur Et sois la plus heureuse étant la plus jolie Ô mon unique amour et ma grande folie
*Acrylique sur papier naturel, 40/30cm, peinture inspirée du poème éponyme de Guillaume Apollinaire (receuil : Poèmes à Lou – 1915) Lorsque deux nobles cœurs se sont vraiment aimés Leur amour est plus fort que la mort elle-même Cueillons les souvenirs que nous avons semés Et l’absence après tout n’est rien lorsque l’on s’aime
*Acrylique sur papier naturel, 40/30cm, peinture inspirée du poème « Il lui disait » de Victor Hugo (recueil Les Contemplations) Il lui disait : « Vois-tu, si tous deux nous pouvions, L’âme pleine de foi, le cœur plein de rayons, Ivres de douce extase et de mélancolie, Rompre les mille nœuds dont la ville nous lie ; Si nous pouvions quitter ce Paris triste et fou, Nous fuirions ; nous irions quelque part, n’importe où, Chercher loin des vains bruits, loin des haines jalouses, Un coin où nous aurions des arbres, des pelouses ; Une maison petite avec des fleurs, un peu De solitude, un peu de silence, un ciel bleu, La chanson d’un oiseau qui sur le toit se pose, De l’ombre ; — et quel besoin avons-nous d’autre chose ? » Juillet 18…
*Acrylique sur papier naturel, 40/30cm, peinture inspirée du roman éponyme de Charles Baudelaire (recueil : Les fleurs du mal). Aujourd’hui l’espace est splendide ! Sans mors, sans éperons, sans bride, Partons à cheval sur le vin Pour un ciel féerique et divin ! Comme deux anges que torture Une implacable calenture, Dans le bleu cristal du matin Suivons le mirage lointain ! Mollement balancés sur l’aile Du tourbillon intelligent, Dans un délire parallèle, Ma sœur, côte à côte nageant, Nous fuirons sans repos ni trêves Vers le paradis de mes rêves !
*Acrylique sur papier naturel, 40/30cm peinture inspirée par le poème éponyme d’Arthur Rimbaud. L’hiver nous irons dans un petit wagon rose Avec des coussins bleus. Nous serons bien. Un nid de baisers fous repose Dans chaque coin moelleux. Tu fermeras l’œil, pour ne point voir par la glace, Grimacer les ombres des soirs, Ces monstruosités hargneuses, populace De démons noirs et de loups noirs. Puis tu te sentiras la joue égratignée… Un petit baiser, comme une folle araignée, Te courra par le cou… Et tu me diras : “Cherche !” en inclinant la tête, — Et nous prendrons du temps à trouver cette bête — Qui voyage beaucoup…
*Acrylique sur papier naturel, 40/30cm. peinture inspirée du passage de la rencontre de Kitty et Levine dans le roman de Tolstoï, « Anna Karénine ». (Édition de référence : Paris, Librairie Hachette et Cie, 1896. Huitième édition.) « …/Debout auprès d’une dame, du côté opposé à celui où Levine se trouvait, elle (Kitty) ne se distinguait de son entourage ni par sa pose ni par sa toilette ; pour lui, elle ressortait dans la foule comme une rose parmi des orties. Elle était le sourire qui illumine tout autour de soi. « Oserai-je vraiment descendre sur la glace et m’approcher d’elle?» pensa-t-il. L’endroit où elle se tenait lui parut un sanctuaire dont il craignait d’approcher, et il eut si peur qu’il s’en fallut de peu qu’il ne repartit. Faisant un effort sur lui-même il arriva cependant à se persuader qu’elle était entourée de gens de toute espèce, et qu’à la rigueur il avait bien aussi le droit de venir patiner. Il descendit donc sur la glace, évitant de la regarder en face comme le soleil, mais de même que le soleil, il n’avait pas besoin de la regarder pour la voir. /… »
*Acrylique sur papier naturel, 40/30cm, peinture inspirée du poème éponyme de Charles Baudelaire (Les fleurs du mal) (extrait) « …/Agile et noble, avec sa jambe de statue. Moi, je buvais, crispé comme un extravagant, Dans son œil, ciel livide où germe l’ouragan, La douceur qui fascine et le plaisir qui tue./… »
*Acrylique sur papier naturel, 40/30cm, peinture inspirée du poème éponyme de Victor Hugo. Recueil : Les feuilles d’automne (1831). Enfant ! si j’étais roi, je donnerais l’empire, Et mon char, et mon sceptre, et mon peuple à genoux Et ma couronne d’or, et mes bains de porphyre, Et mes flottes, à qui la mer ne peut suffire, Pour un regard de vous ! Si j’étais Dieu, la terre et l’air avec les ondes, Les anges, les démons courbés devant ma loi, Et le profond chaos aux entrailles fécondes, L’éternité, l’espace, et les cieux, et les mondes, Pour un baiser de toi !
*Demain, Dès L’Aube, acrylique sur papier, inspirée du poème éponyme de Victor Hugo (Recueil : Les contemplations-1856) Demain, dès l’aube, à l’heure où blanchit la campagne, Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m’attends. J’irai par la forêt, j’irai par la montagne. Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps. Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées, Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit, Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées, Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit. Je ne regarderai ni l’or du soir qui tombe, Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur, Et quand j’arriverai, je mettrai sur ta tombe Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur.