Théo est simplement très con…

« Théo aimait passer ses vacances chez son grand-père. Il adorait débattre avec lui, ils n’étaient d’accord sur rien. Théo en guise de conclusion rigolait toujours en lui expliquant que c’était un problème intergénérationnel. Son grand-père n’était pas dupe, il savait que Théo, à l’instar de toute sa génération, était simplement très con . »
Acrylique sur papier, 40/30 cm.

Charles, dragueur sans risque…

« La technique de drague en boite de nuit de Charles était bien rodée. Il suivait une règle infaillible qui lui permettait de ne jamais rentrer seul. Il draguait toujours sa propre femme. »
(Acrylique sur papier coton, grain torchon, 61/46cm)

Albert, agent d’ambiance culturelle nazi…

« Albert avait travaillé toute sa vie aux services culturels de sa ville. Arrivé à la retraite, conscient de l’inutilité de sa carrière professionnelle au sein de sa collectivité, et comme beaucoup de ses collègues à la culture, il finit alcoolique. Au fond la seule chose qui mettait tout le monde mal à l’aise au bistrot, c’était quand Albert était bourré : il faisait le salut nazi en gueulant ‘vive l’art contemporain’ en Allemand. »
(Acrylique sur papier, 40/30cm.)

Garance est courageuse…

« Pendant le pique-nique, Garance profita d’être entourée par toutes ses amies pour leur annoncer la nouvelle : c’était décidé, à partir de ce jour elle serait toujours bienveillante dans ses propos à l’égard des gens pauvres et moches, et elle leur accorderait désormais une attention emplie de compassion. Toutes ses amies applaudirent de concert cette décision, et elles décidèrent de porter un toast … au courage. »
(
Acrylique sur papier, 40/30cm, photo œuvre et détails)

Antoine et sa collection d’objets décoratifs, et son divorce…

« Antoine n’était pas très à l’aise avec sa collection d’objets décoratifs. Il l’avait toujours détestée. Ce fut lors de son divorce qu’il mit tout en œuvre pour la récupérer, dans l’unique but de « bien faire chier mon ex femme », comme il le répétait sans cesse à son avocat. Ce combat juridique les avait littéralement ruinés.
Depuis, non par choix esthétique mais motivé par la fierté perverse des victoires mesquines, Antoine arborait ladite collection dans son salon. »
(
Acrylique sur papier coton, grain torchon, 61/46cm, photos œuvre et détails)

L’immense perte…


« C’était juste après la cérémonie joyeuse de l’enterrement du grand-père. Toute la famille, réunie autour d’un verre (de Champagne), riait aux éclats. Puis le notaire, d’un air désolé, annonça que le grand-père s’était remarié en secret six mois plus tôt, avec une très jeune Roumaine. Curieusement, ce fut à cet instant précis que tout le monde s’abandonna au chagrin de cette perte immense. « 
(Acrylique sur papier, 40/30cm. Photos œuvre et détails)

La Fête des voisins

« Cette fête des voisins tournait au cauchemar. Plus personne n’osait ni se parler, ni se regarder. Une seule chose liait ce soir-là les habitants de cet immeuble bourgeois. C’était l’espoir que la série ininterrompue de pets silencieux, mais forts odorants, soit l’œuvre de Jean-Charles, le chien. Autrement, il semblait évident que l’un des voisins manifestait ici son désaccord pour le ravalement de façade, voté lors de la dernière réunion de copropriétaires. »
(Acrylique sur papier coton, grain torchon, 61/46cm, photos œuvre et détails).

Cindy

« Cindy était d’une nature plutôt entreprenante et spontanée. Ce fut vers la fin de son strip-tease improvisé, juste après son entrée, qu’elle comprit que son collègue Jean-Dominique était vraiment sérieux quand il l’avait invitée à venir contempler chez lui ses céramiques. Cindy donna sa démission le lendemain.« 
(Acrylique sur papier coton, grain torchon, 61/46cm).

Colloque sentimental

« Dans le vieux parc solitaire et glacé,
Deux formes ont tout à l’heure passé.
Leurs yeux sont morts et leurs lèvres sont molles,
Et l’on entend à peine leurs paroles.
/… »
(« Colloque sentimental », Verlaine, extrait.)
« Colloque sentimental », acrylique sur papier, 30/20cm.

En sourdine

« Calmes dans le demi-jour
Que les branches hautes font,
Pénétrons bien notre amour
De ce silence profond.
/… »
(« En sourdine », Verlaine, extrait)
« En sourdine », acryliques sur papier, photos œuvre et détails.