*(Acrylique sur papier, 40/30cm, peinture inspiré du poème éponyme du Stéphane Mallarmé (Nouvelle Revue française, 1914, 8e éd.) Si tu veux nous nous aimerons Avec tes lèvres sans le dire Cette rose ne l’interromps Qu’à verser un silence pire Jamais de chants ne lancent prompts Le scintillement du sourire Si tu veux nous nous aimerons Avec tes lèvres sans le dire Muet muet entre les ronds Sylphe dans la pourpre d’empire Un baiser flambant se déchire Jusqu’aux pointes des ailerons Si tu veux nous nous aimerons)
*(Acrylique sur papier, 40/30cm, peinture inspirée du poème éponyme de Stéphane Mallarmé (Vers et Prose, 1893) La lune s’attristait. Des séraphins en pleurs Rêvant, l’archet aux doigts, dans le calme des fleurs Vaporeuses, tiraient de mourantes violes De blancs sanglots glissant sur l’azur des corolles. C’était le jour béni de ton premier baiser. Ma songerie aimant à me martyriser S’énivrait savamment du parfum de tristesse Que même sans regret et sans déboire laisse La cueillaison d’un rêve au coeur qui l’a cueilli. J’errais donc, l’oeil rivé sur le pavé vieilli Quand avec du soleil aux cheveux, dans la rue Et dans le soir, tu m’es en riant apparue Et j’ai cru voir la fée au chapeau de clarté Qui jadis sur mes beaux sommeils d’enfant gâté Passait, laissant toujours de ses mains mal fermées Neiger de blancs bouquets d’étoiles parfumées.)
*(Acrylique sur papier, 40/30cm, peinture inspirée par la strophe en préambule du poème éponyme de Guillaume Apollinaire (Recueil Poèmes à Lou, 1915). Ici-bas tous les lilas meurent Je rêve aux printemps qui demeurent Toujours Ici-bas les lèvres effleurent Sans rien laisser de leur velours… Je rêve aux baisers qui demeurent Toujours …/
*(Acrylique sur papier naturel, 40/30cm, peinture inspirée du poème éponyme de Guillaume Apollinaire (Alcools, 1913) Le printemps laisse errer les fiancés parjures Et laisse feuilloler longtemps les plumes bleues Que secoue le cyprès où niche l’oiseau bleu Une Madone à l’aube a pris les églantines Elle viendra demain cueillir les giroflées Pour mettre aux nids des colombes qu’elle destine Au pigeon qui ce soir semblait le Paraclet Au petit bois de citronniers s’enamourèrent D’amour que nous aimons les dernières venues Les villages lointains sont comme leurs paupières Et parmi les citrons leurs cœurs sont suspendus)
*(Acrylique sur papier naturel, 40/30cm, peinture inspirée du poème éponyme de Guillaume Apollinaire (Calligrammes, 1918). Voici de quoi est fait le chant symphonique de l’amour Il y a le chant de l’amour de jadis Le bruit des baisers éperdus des amants illustres Les cris d’amour des mortelles violées par les dieux Les virilités des héros fabuleux érigées comme des pièces contre avions Le hurlement précieux de Jason Le chant mortel du cygne Et l’hymne victorieux que les premiers rayons de soleil ont fait chanter à Memnon l’immobile Il y a le cri des Sabines au moment de l’enlèvement Il y a aussi les cris d’amour des félins dans les jongles La rumeur sourde des sèves montant dans les plantes tropicales Le tonnerre des artilleries qui accomplissent le terrible amour des peuples Les vagues de la mer où naît la vie et la beauté Il y a là le chant de tout l’amour du monde
*(Acrylique sur papier naturel, 40/30cm, peinture inspiré d’un poème de Charles Baudelaire, sur l’album de Madame Emile Chevalet (Œuvre posthume). Au milieu de la foule, errantes, confondues, Gardant le souvenir précieux d’autrefois, Elles cherchent l’écho de leurs voix éperdues, Tristes comme le soir deux colombes perdues Et qui s’appellent dans les bois.
(Acrylique sur papier naturel, 40/30cm, peinture inspirée du poème éponyme de Guillaume Apollinaire (Calligrammes, Poèmes de la paix et de la guerre, 1913-1916) Et leurs visages étaient pâles Et leurs sanglots s’étaient brisés Comme la neige aux purs pétales Ou bien tes mains sur mes baisers Tombaient les feuilles automnales